Publié le 17/02/2022
Dans le cadre du projet “Science et Société” Lianes Coopération accompagne ses membres dans l’organisation de rencontres entre militant.e.s, associations, professionnel.le.s, acteur.rice.s économiques, chercheur.euse.s, juristes et scientifiques.
A l'automne prochain les associations CORENS et EDA, avec l'appui de Lianes Coopération, invitent tous les acteurs de terrain, militants comme professionnels, et du monde de la recherche pour une journée d’étude autour de la question de l'eau et des activités extractives. Les atteintes environnementales et sociales résultant des industries minières, loin d'être des problématiques locales, nous concernent toutes et tous en ce qu'elles questionnent en profondeur notre mode de développement. Cette journée d'étude sera l'occasion de mettre en échos des témoignages et des démarches scientifiques permettant de nourrir réciproquement les réflexions des acteurs de terrainset du monde de la recherche.
Cette journée d'étude souhaite s'inscrire dans une double démarche : pluri-acteurs et interdisciplinaire. L'appel à contribution à télécharger ci-dessous vise à recueillir une diversité de propositions d'acteurs associatifs, économiques, institutionnels et de la recherche.
Les contributions sont invitées à informer, à documenter et à questionner le sujet sur quatre axes :
De l'extraction à la consommation, qui sont les acteurs des filières minières ? Quels sont les mécanismes économiques qui les sous-tendent ? Quels sont les impacts attendus à moyen terme des politiques de transitions écologiques et d'innovations technologiques sur les ressources en minerais ? Quelles sont les pratiques et les procédures d'implantation actuelle des activités extractives ? Comment les jeunes générations répondent aux perspectives d'emploi et de développement socio-économique des territoires concernés par les activités extractives ?
Dans l'état des connaissances disponibles, est-il possible de retenir des exemples et des recommandations, de nature à renforcer les arguments des communautés villageoises dans leurs négociations ou actions en direction des entreprises extractives ? Comment réduire l'asymétrie actuelle des pratiques de compensation ? Quels rôles pourraient jouer les pouvoirs publics, locaux et nationaux ? Plus généralement quels enseignements nous apporte l'histoire des expériences de compensation ?
La construction des politiques publiques nécessite l'accès à une information fiable et analysable tant par les pouvoirs publics que par les communautés locales ou la société civile. De quelle manière est-il envisageable d'évaluer à la fois quantitativement et qualitativement l'impact des différentes activités extractives sur la ressource en eau ? Dans quelles mesures des solutions basées sur la nature pourraient-elles jouer un rôle d'atténuation de cet impact ? Quelle typologie d'impacts peut-on observer à court, moyen et long terme sur l'ensemble d'un bassin versant ?
La notion même de valeur, utilisée par les économistes orthodoxes (et discutée par d'autres) est réputée être associée à la rareté d'un bien ; que dire dans ce cas des ressources minières non renouvelables et de l’eau bien commun vital ? Dans quelles mesures penser l'eau avant tout comme une valeur instrumentale permet sa marchandisation autant qu'elle limite les pratiques de compensation ? Enfin, cette notion de valeur, telle qu'elle est définie par l'économie néolibérale – où la monnaie est l'équivalent de toute chose –, est-elle compatible avec l'économie villageoise où l'on veille à ne pas compromettre l'avenir ?
La transition écologique n'impose-t-elle pas que l'on reconnaisse, à côté du droit à l'eau, un droit de l'eau ? Dès lors que l'on renonce à considérer l'eau, les rivières et les écosystèmes comme de simples ressources – refusant ainsi de leur attribuer un équivalent monétaire – n'assiste-t-on pas à un véritable écocide ? Quelles mutations juridiques pourraient accompagner ces changements de perspective ?
1. Partager dans un esprit convivialiste, témoignages, savoirs, expériences, analyses ou objets de recherche.
2. Faire émerger de nouveaux savoirs plus à même d’outiller les communautés impactées pour la préservation des ressources.
3. Sensibiliser le grand public aux impacts des activités extractives et du lien qui existent leur territoire et les territoires concernés.
Calendrier
17 février : lancement de l'appel à contribution
24 mai : Webinaire préparatoire entre intervenants
23 septembre : journée d’étude
Lieu
Maison Régionale de l’Environnement et des solidarités
5 rue Jules de Vicq, 59800 LILLE
Les contributions sont à adresser par mail aux associations :
– EDA, Anita Villers : anita.villers@free.fr
– CORENS, Michèle Leclerc : mleclerc@ehess.fr
– Lianes Coopération, Cyrielle Choblet : scienceetsociete@lianescooperation.org
Pour plus d’information, téléchargez l’appel à contribution disponible ci-dessous.
Votre contact : Cyrielle Choblet, Chargée de mission Études, Publications et Observatoire
c.choblet@lianescooperation.org – 06.28.25.54.60
Lianes coopération – Réseau régional multi-acteurs de la coopération internationale des Hauts-de-France.
Le réseau fédére l’ensemble des acteurs de la coopération internationale de la région sans distinction de statut juridique. Ensemble ses membres élaborent des stratégies communes, montent en compétence, dialoguent avec bailleurs et pouvoirs publics et mutualisent leurs actions.
Bureaux à Lille
S/c MRES (Maison régionale de l'environnement et des solidarités)
5 rue Jules de Vicq – 59 000 LILLE
Bureaux à Amiens
Espace Somme
6 rue des Hautes Cornes – 80 000 AMIENS