Au Sud-Bénin, les espèces de singes (Mona, vervet ou galago du Sénégal, …) qu’on continue de voir à Kpomassè sont devenues rares. Le respect strict des prescriptions culturelles dans la zone, interdisant la chasse des singes, joue un rôle important pour leur sauvegarde. Mais la population ignore que pour protéger une espèce de la faune, il faut d’abord protéger son habitat.
La disparation des mangroves en bordure du lac a suivi celle des couloirs forestiers de migration des singes.
Eviter à ces singes de migrer vers les zones dangereuses en leur assurant un habitat complet et sécurisant est l’une des missions que s’est assignée l’ONG CRIPADD. Depuis 2015, des séances d’éducation environnementale sont initiées au profit des écoliers. Des manifestations de restitution grand public, dans les villages, les accompagnent.
Mais, l’action directe de reboisement des couloirs forestiers naturels, détruits par le passé, est une priorité et elle assure quelques revenus à un groupement de femmes qui assurent les pépinières. CRIPADD estime que cette action permettrait de sauver les singes car leur population se réduit selon les observations des villageois.
Les singes constituent aussi un élément fort du patrimoine naturel et culturel local, participant à l’attrait touristique du site.
Au Sud-Bénin, les fragments de forêts qui subsistent sont essentiellement des forêts sacrées, de faible superficie, dispersées, mais très variées en termes de typologie et d'affectation cultuelle. Dans les arrondissements de Sègbohouè, Tokpa-Domè et de Dékanmè , les seules reliques de forêt qui restent sont attribuées à des divinités endogènes. A chaque type de divinité (“vodoun“) correspond une forêt.
Dans cette région, dépourvue de massifs forestiers conséquents, les forêts sacrées abritent néanmoins une part non négligeable de la biodiversité. Elles sont des exemples de traditions locales qui contribuent au sauvetage de la flore et de la faune menacées de disparition. Malheureusement ces derniers temps, plusieurs éléments concourent à leur déclin, notamment la croissance démographique et les défrichements.
Le site de Kpomassé est situé sur la rive du lac Ahémé qui fait l’objet d’une surexploitation du plan d’eau entraînant une raréfaction des poissons. La technique des « acadjas», la principale méthode de pêche, entraîne une coupe intensive de végétaux qui dégradent le couvert végétal et contribuent, entre autres, au risque d’extinction de primates(les vervets et les Monas…), espèces endémiques et très emblématiques de la zone.
Cercle de Recherche, d’Identification et de Promotion des Alternatives du Développement Durable (CRIPADD)
Nature et Découvertes Forim Conseil Départemental du pas de Calais
Projet Réalisé
Date de début : janvier 2017
Date de fin : décembre 2020
Pays d’intervention : Bénin
Localité : Sud-Ouest Bénin, commune de Kpomassé, bord du lac Ahémé
Secteur(s) d'intervention : Biodiversité, Croissance économique - Emploi, Culture, Environnement, Patrimoine, Tourisme
Objectif(s) de Développement Durable
Financeur(s) régional(aux) : Département du Pas-de-Calais, Imaginons un monde meilleur
Financeur(s) national(aux) : Forim (Pra/Osim)
30 esplanade Jacques Vendroux, 62100 CALAIS
Représentant : Mme Monique GILLIOT (Chargée de projet)
AHPA accompagne au Bénin, en partenariat avec des associations locales, des projets de développement dans les domaines de l’agroécologie (maraichage, élevage de chèvres) de la protection de l’environnement, du tourisme solidaire et équitable et de l’éducation (bibliothèques).
Lianes coopération – Réseau régional multi-acteurs de la coopération internationale des Hauts-de-France.
Le réseau fédére l’ensemble des acteurs de la coopération internationale de la région sans distinction de statut juridique. Ensemble ses membres élaborent des stratégies communes, montent en compétence, dialoguent avec bailleurs et pouvoirs publics et mutualisent leurs actions.
Bureaux à Lille
S/c MRES (Maison régionale de l'environnement et des solidarités)
5 rue Jules de Vicq – 59 000 LILLE
Bureaux à Amiens
Espace Somme
6 rue des Hautes Cornes – 80 000 AMIENS