Tisser, danser, s’aimer

Notre projet, “Tisser, danser, s’aimer”, initiative destinée aux enfants, aux jeunes et aux adultes et plus particulièrement aux femmes du Valenciennois, s’est penché sur la problématique des Violences Basées sur le Genre. Il a créé des des espaces collectifs de sensibilisation, d’expression de l’identité, de bien-être et d’autoguérison à travers la découverte de pratiques culturelles latino-américaines telles que le métier à tisser et la Rumbathérapie. 

Forts de nombreuses recherches sur les ODD, les VBG et de rencontres avec des personnes ressources et nos partenaires socio-éducatifs, nous avons donc pu mettre en place plus d’une trentaine d’animations et ateliers, avec près de 200 participants. 

Contexte

Nos ateliers sont réalisés dans un climat de confiance en encourageant une communication ouverte et respectueuse, cela favorise  la libération de la parole des participants. Dans ce contexte, et sur plusieurs ateliers, nous avons pu avoir des témoignages en lien avec la violence basée sur le genre (VBG). En parlant avec nos partenaires, notamment les centres sociaux recevant régulièrement du public, tous étaient unanimes pour dire que les personnes ont besoin d’espaces pour s'exprimer. Suite à la COVID, beaucoup de personnes sont restées trop longtemps enfermées et certaines ont vécu ou elles ont été témoins de situations de violences. Ces personnes avaient des émotions à partager et elles étaient frustrées, parce qu'elles ne savaient pas où et comment s'exprimer.

Pour cela, en partenariat avec des centres sociaux, des établissements scolaires et une collectivité territoriale, nous avons décidé de mettre en place un projet pour créer, des espaces de sensibilisation et d'expression basés sur certaines pratiques des cultures latino-américaines.

Partenaires locaux

CAVM Valenciennes Métropole, Nous Toutes, Maison du Quartier Beaujardin, Centre social Dutemple, Maison du Quartier Saint Waast, Lycée Wallon, Afev.

Publics concernés

Public Valenciennois, en particulier les femmes, de la petite enfance au troisième âge. 

Objectifs du projet

En montant notre projet, nous avons relevé trois objectifs principaux: 

– Faire découvrir au public des pratiques culturelles latino-américaines, en particulier le tissage traditionnel et la rumba thérapie, comme moyen d’expression de l’identité, d’auto-guérison, de bien-être. 

– Sensibiliser le public sur la violence de genre, l’estime de soi et le respect, et lui fournir des espaces de réflexion et d’expression à travers des ateliers culturels. 

– Impliquer le public dans la création de différentes pièces artistiques collectives (tissage, rumba thérapie) nées de leurs réflexion sur la violence sur le genre, et exposer ces pièces dans des lieux publics et espaces de rencontre. 

Activités

Nous avons monté des ateliers de métier à tisser pour enfants, jeunes et adultes, en s’inspirant des projets des “Mujeres des Mampujan” en Colombie et de “Viva Vittoria” en Italie.

En parallèle, les séances de rumba thérapie, thérapie collective par les danses latinos, nous ont permis de créer un autre espace d’expression, de réflexion, mais aussi de favoriser à la fois les liens, la solidarité, et l’émancipation pour ces différents publics.

Outre l’expression artistique, tous ces ateliers nous ont permis un temps d’échange, de débat, d’éducation sur les ODD et sur la violence basée sur le genre, sur l’égalité femmes-hommes, le respect de l’autre.

Résultats

Parmi les réalisations concrètes de notre projet, deux événements de restitution: ‘Place à la Danse’, une démonstration de rumba thérapie sur la place principale de Valenciennes: 6 femmes sont ainsi montées sur scène animer plus d’une quarantaine de personnes.

Un apéro valorisation nous a aussi permis de faire le bilan à mi-chemin, d’exposer les tissages individuels, et de recueillir de nombreux témoignages. 

Nous avons également pu produire un livret compilant des photos de ces tissages et les témoignages de participantes à ces ateliers, que nous pourrons exposer accompagné d’un tissage collectif réalisé par tous les participants. 

Le projet a été une réussite, pour nous comme pour les centres sociaux, centres communautaires, écoles et collèges, où nous sommes intervenus régulièrement et qui ont émis de nombreux commentaires positifs. Aidés par l’organisation Nous Toutes de Valenciennes, nous avons pu adapter tous nos ateliers aux différents publics, en fonction de l’âge, la localisation, la situation de handicap. Nous avons donc pu créer des espaces sûrs pour parler des violences, et avons été accueillis très favorablement par le public, qui nous a montré son enthousiasme, et l’impact positif sur son bien-être. Pour certaines femmes, ayant subi ou été témoins de violences, les ateliers de tissage et de rumba thérapie ont été le moyen d’exprimer leurs expériences, de guérir et de se libérer.